La Logique de l'Absurde
GENEVE, LE 24 MAI 2017 - Le vendredi 2 juin, à la galerie The Square à Genève, se tiendra le vernissage pour la sortie du Livre La Logique de l’Absurde de Fred Csupor. Objet rare, produit à seulement 100 exemplaires numérotés et signés, ce livre de photographies fait suite aux récents travaux de l’artiste et concrétise sur le papier un voyage qui a tourné au cauchemar.
Format : 15cm x 21cm / 44 pages / Impression couleur / Reliure cousue
«Ce soir d’octobre, entre 20h00 et 21h00, la totalité de mon matériel photographique a été volée, à San Francisco, Californie.»
En octobre 2012, Fred Csupor part dans l’Ouest des Etats-Unis afin de réaliser un travail photographique à la chambre 4x5. Bercé par les clichés américains, il entreprend de documenter une réalité partagée entre tradition et modernité. Le 3ème jour du voyage, à San Francisco, son matériel et les accessoires sont volés dans un véhicule. Un inventaire est établi et il ne reste plus qu’un appareil photo compact argentique 24x36. Après les démarches administratives et légales obligatoires commence une expérience à travers le pays.
Initialement définie avec un but bien précis, la recherche est désormais dénuée de sens. Se développe alors une logique de l’absurde, où les images composent un mémento photographique. Le travail mis en relief dans cette série peut surprendre. Fred Csupor accumule les images sans méthodologie particulière, leur donnant une véritable existence a posteriori. Chaque image porte un nom, composé du nombre de secondes avant ou après le vol. Hétérogènes, elles ont le même format et une disposition géométrique lors des expositions. Elles se succèdent en laissant se dévoiler une longue bande, semblable à une pellicule cinématographique.
Armé de ce compact tout automatique, Fred Csupor parcourt l’Ouest américain et ses clichés, partagé entre une volonté de documenter et une recherche intuitive. Dans une esthétique résolument snapshot, il donne une vision subjective de ses USA. L’absurde de la situation, suite au vol, libère la prise de vue de toutes les règles ou exigences d’un projet construit. Les photographies forment alors un chaos organisé au fil d’un voyage à la fois critique et introspectif.
